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« La critique affectée »
Lire sur le site de Esse

À l’origine du projet, une pointe lancée par Jennifer Doyle à l’endroit de la critique d’art dans Hold It Against Me: difficulty and emotion in contemporary art (2012), l’auteure suspecte les critiques de rester dans l’appréciation froide, le détachement clinique, voire d’éviter l’inconfort émotif d’oeuvres dites « difficiles ». Doutant de cette prétendue austérité de la critique d’art, le collectif Phorie propose de relire les numéros parus de Esse à la lumière des affects.

Autour de l’œuvre, les sentiments et les émotions circulent de toute évidence : ceux réputés vécus par les artistes, ceux véhiculés par l’œuvre ou ceux suscités chez le public. Or, les pratiques d’écriture sur l’art contemporain s’ajoutent à cette économie affective en tant que mise en récit d’une sensibilité à l’égard des œuvres.

Dans cette résidence de recherche, le collectif Phorie s’est prêté à une archéologie des textes affectés, des affects dans les textes et de la lecture comme affection. L’intérêt était porté sur les moments de vulnérabilité, d’activation du potentiel affectif des œuvres par l’écriture et de mise à l’épreuve du dicible. Il s’agissait de lire et de considérer ce qui à le pouvoir de suppléer à cette idée tenace de distance critique.

À l’issue de cette enquête, nous avons rédigé une chronique, publiée sur le site web de Esse. Le texte envisage les rapports entre l’analyse et l’affection dans la critique d’art au-delà du binarisme entre l’adoption d’une voix personnelle et une posture critique objective dans l’écriture sur l’art contemporain.

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